4 CHOSES QUE J'AURAIS AIMÉ SAVOIR AVANT DE LANCER FORÊT BLEUE

4 choses que j'aurais aimé savoir avant de lancer Forêt Bleue

Il y a sept ans, je pressais “publier” pour annoncer le lancement de Forêt Bleue sur les réseaux. Le cœur battant, j'ai passé cette journée-là à actualiser ma boîte email et mes réseaux sociaux pour lire les réactions et recevoir mes premières commandes. J'avais un plan bien défini, quelques économies de côté et m'étais donné six mois pour “voir si ça marche”. Est-ce que ça a marché? Oui. Est-ce que mon plan s'est déroulé comme prévu? Absolument pas.

Chaque entrepreneur démarre avec des cartes différentes: compétences, capital, personnalité, réseau, expérience, soutien. Ces cartes nous donnent (ou non) les moyens de pallier celles qui nous manquent. Lorsque j'ai lancé Forêt Bleue, il n'y avait pas d'entrepreneurs dans mon entourage. Je me suis donc tournée vers des blogs et interviews d'entrepreneurs expérimentés pour trouver des réponses aux nombreuses questions qui me turlupinaient. Voici les conseils que j'aurais aimé recevoir avant de créer Forêt Bleue, illustrés avec des exemples réels.

Il est normal de rencontrer des problèmes

J'ai entendu un jour qu'être entrepreneur, c'est résoudre des problèmes. Plutôt déprimant, non? Pourtant, cette phrase a résonné très fort en moi et m'a soulagée d'un poids énorme. Pourquoi?

Les entrepreneurs solo commencent souvent par travailler seuls et effectuent toutes les tâches liées à l'activité de leur entreprise. Cela signifie que durant une certaine période, une grande partie de notre travail est opérationnelle. Par exemple, je consacrais beaucoup de temps à la fabrication des produits, à la préparation des commandes, aux allers-retours à la Poste. Ces tâches opérationnelles ne soulèvent en principe que peu de problèmes une fois qu'on les maîtrise. On peut certes renverser un bidon de temps en temps, briser un produit, oublier un jour férié et se rendre à la Poste les bras chargés de colis pour rien, mais ces petits soucis sont rares.

À mesure que le volume de notre activité augmente, on peut déléguer certaines tâches et n'intervenir que lorsqu'il y a un problème à régler. Par exemple, la personne qui s'occupe de préparer les commandes ne nous parlera pas des commandes qui se déroulent correctement. Elle nous contactera lorsqu'il manque des cartons à la bonne taille, des étiquettes ou qu'un colis s'est perdu. Qui n'a jamais entendu de la part de son manager: “s'il y a un problème, appelle-moi”?

Cela signifie que plus notre entreprise grandit, plus on rencontre de petits soucis et plus on a l'impression de faire faux. Entendre cette phrase m'a fait réaliser que résoudre des problèmes au quotidien peut être vu comme un signal positif: je ne suis désormais plus seule à faire vivre Forêt Bleue.

Tout est plus compliqué que prévu... et c'est ok

C'est l'une des premières leçons que j'ai apprises, et elle continue de s'avérer vraie à chaque projet. Tout, sans exception, ce que j'ai entrepris au cours de cette aventure s'est avéré plus compliqué, plus chronophage et plus cher que prévu. Et c'est ok, quand on y pense. Pourquoi?

Lorsque l'on planifie un projet, on évalue du mieux que l'on peut ses tenants et aboutissants... Mais ça, c'est avant. Par exemple, je ne pensais pas que l'une des choses les plus compliquées au début de mon activité serait de trouver des étiquettes dont l'encre ne coule pas au contact de mes produits. Je ne pensais pas passer par trois imprimantes différentes, des heures au téléphone avec des vendeurs d'imprimantes, plusieurs rendez-vous physiques dans un autre canton pour enfin trouver un imprimeur adéquat.

Il est impossible de réellement se rendre compte de tout ce qu'un projet comporte avant de l'avoir réalisé. Savoir cela m'aurait évité beaucoup de culpabilité!

Dire non

Au début de l'aventure Forêt Bleue, je disais oui à presque tous les projets, partenariats et événements que l'on me proposait. En partie parce que j'avais peur de passer à côté de l'opportunité de ma vie si je disais “non”, et aussi parce que je ne savais simplement pas le dire. J'avais peur de froisser l'autre, de paraître méchante ou hautaine. Puis j'ai compris qu'il était épuisant de se lancer dans des projets à contrecœur. Me déplacer en Valais pour un pop-up de trois jours dans un minuscule centre commercial de quartier au fin fond d'un couloir vide n'en valait peut-être pas la peine.

Avec le temps, j'ai développé une sorte de radar à mauvaises idées, j'ai appris à écouter mes ressentis et refuser certaines propositions. Il est toujours dur de dire “non” sur le moment, mais pas autant que de devoir assumer les conséquences d'une réponse positive.

Que je ne le regretterai pas

Est-ce qu'il y a des coups durs? Oui. Est-ce que j'ai déjà regretté d'avoir quitté un emploi stable pour créer ma propre marque? Pas une seule seconde.

Bien entendu, personne n'aurait pu me souffler à l'oreille que je ne regretterai pas d'avoir pris ce risque, mais le savoir m'aurait épargné de nombreux moments de doute!

Et vous, avez-vous une expérience entrepreneuriale? Quelles leçons en avez-vous tirées? Partagez vos histoires et découvrons ensemble les secrets d'une aventure réussie dans le monde de l'entrepreneuriat!

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